Lu dans le journal "Liberation" de cette fin de semaine
"Dans "Rêves" d'Akira Kurosawa (1990), toutes les centrales atomiques japonaises explosent, les gens continuent leur vie, boivent du thé mais sont déjà contaminés. Cette mort invisible est déjà en train de s'immicer dans leur sang, leur corps. Ce film est devenu une prophétie...
Nous payons un prix trop élevé pour le progrès, pour une civilisation bâtie sur le confort et l'aisance de l'homme. La haute technologie est au service de la faiblesse humaine. Mais cette civilisation de la consommation ne peut pas être éternelle, elle ne peut que se terminer tragiquement. C'est intéressant presque mystique. Le jour de la tragédie au Japon, les gens attendaient presque hystériques, toute la nuit, pour acheter un nouveau gadget qu'
Apple venait de lancer. Et pendant de temps avait lieu ce terrible accident.
Il rappelle que l'ancien système de valeur ne fonctionne plus. Nous sommes sur la voie de l'autodestruction.
... Face à cet orgueil technogène de l'homme, l'idée d'un pouvoir sur la nature, j'ai compris que la leçon de Tchernobyl n'était pas apprise par l'humanité.
... L'homme doit reconnaître le caractère limité de ses possibilité. La nature est plus puissante, elle commence à se venger dans un combat inégal."
Svetlana Alexievitch
"Supplication Tchernobyl, chronique du monde après l'apocalypse"
De plus, je lisais dans ce journal, j'ai également lu que les autorités biélorusses se vantent d'avoir signer un contrat pour la construction d'une nouvelle centrale nucléaire ultra moderne.
Ce que vous ne savez pas, c'est que cette centrale va être construite dans une zone sismique intense (le dernier séisme est de 7 sur l'échelle de Richter...)