samedi 10 janvier 2009

Une nuit, à la lune pendue

Il était tard, la trépidante vie s'endormait doucement.
Elle regardait par la fenêtre, plus rien ne bougeait. Le jardin avait perdu toute vie, le murmure des champs avait cessé ; seul le vrombissement de la chaudière donnait une impression d'existence.

La nuit était épurée, la lune presque pleine étirait sa lumière diaphane sur la campagne prisonnière des glaces, faisant régner une atmosphère sinistre et angoissante. Les premières étoiles scintillaient timidement, perçant à peine le noir profond de leurs petites lueurs.
Tout était blanc, le reflet de la lune éclatant sur la neige glacée offrait à l'imagination un pouvoir infini.

Par tant de beauté, elle se perdit en pensées...
La porte grinça...
L'espace de quelques secondes, elle eut la sensation d'un souffle chaud parcourant sa nuque, d'une présence épousant les formes de son corps, lui susurrant à l'oreille, avec une étrange sensualité :
"C'est beau, non ?!"
Elle se retourna mais... La magie de l'imagination avait été intense, ce n'était que le chat.
Il avait pousser la porte du bureau avec son museau. Elle sourit...

Elle jeta un dernier regard, sur cette nature maculée et figée, puis alla se coucher songeuse.
Demain, 4h00, il n'est plus temps de rêver...

3 commentaires:

Seb! a dit…

MIIIIIIIIIAOUUUUUUUUUUUUU ;-)

un ange passe a dit…

ohhh quel beau chat ;-)

Anonyme a dit…

Tu as un talent pour la prose autant que pour la photo. Ce texte est construit comme une petite nouvelle...
Mais qui te dit que les amoureux de la nuit ne peuvent, parfois, prendre la forme éphémère d'un chat ? Ou qu'il n'attendait pas que tu brises d'un baiser le sortilège qui le retenait dans ce corps félin ? ;)
Voilà, tu as un rebondissement possible pour ton histoire, maintenant !