lundi 10 novembre 2008

Bol d'air


Le jour est tombé, camouflant ainsi les défauts de la vie.
Enveloppée de mon mouton, un verre de Baume de Venise à la main...
Ce soir, je suis assise dans le jardin et j'attends...

J'écoute... le murmure des branches nues fouettées par le vent, le sifflement des sapins comme une lamentation s'envolant vers le nord.
Le vent gémit, sa complainte sourde et inquiétante, se fait plus violente à mesure que la nuit avance.

Je regarde... les nuages qui défilent au dessus de moi, dans une course effrénée, un camaïeu de gris qu'éclairent les lointaines lueurs de la ville.
De temps à autre, un rayon de lune laisse apparaître mon jardin à l'abandon.

Je sens... le vent qui me décoiffe, l'air frais sur mon visage.
Cet air chargé d'odeur de pluie à venir, de senteurs de feuilles en décomposition.

Le vent tourne autour de moi, m'effleure de ses froides caresses.
Il me semble que je regarde ma vie.
J'ai froid, il faut que je rentre !

2 commentaires:

Seb! a dit…

Froid avec un verre de Baume de Venise... pas possible !!!
Dommage pour le vent, il est ton ami juste quelques caresses, un murmure lointain chargé d'odeurs du temps qui passe...

un ange passe a dit…

Ce vent du sud est tombé et a emporté avec lui ce camaïeu de gris. Ce matin, je me réveille les yeux ravis. Quelques nuages s'étirent encore, comme moi. Mon visage est touché par la douceur matinale et les rayons d'un timide soleil, qu'annonce l'hiver. Le sourire aux lèvres, je souhaite le gardé dans un coin de mon esprit.