Elle se réveilla en sursaut, un bruit sourd.
Elle regarda autour d'elle, elle ne comprit pas. Elle se trouvait dans une sorte de cabane en tôle ondulée. Elle regarda par la fenêtre et vit un sanglier, paisiblement couché dans l'herbe. L'animal se sentant observé, s'enfuit. De surprise, elle recula.
Où était-elle ?
Elle semblait être au cœur d'une forêt, tant la végétation était luxuriante, cependant il n'en était rien, au loin, des ombres dessinaient un sinistre enchevêtrement de ce que l'on aurait pu appeler "habitations"
Un sentiment d'angoisse naquit au creux de ses entrailles.
A son tour, elle se sentit observée. Elle se retourna.
Là, dans l'obscurité de la petite pièce, un homme assis à une table, mangeait une soupe. Il ne lui prêtait pas attention. Elle s'approcha de lui la peur au ventre. A la lueur de la pale bougie posée devant lui, elle détailla l'étranger. Malgré la peur, elle fut subjuguée par son envoûtante beauté. Il était grand, brun, la peau tannée, sa stature était imposante. Le plus étonnant, étaient ses yeux. Il avait des yeux gris, couleur de lune, transparents et lumineux à la fois.
A l'approche de la jeune femme, l'homme ne s'arrêta pas de manger, comme si elle n'existait pas. Elle, elle aurait aimé lui demander où elle était, pourquoi elle était là, mais elle était paralysée par l'incohérence de cet instant.
Elle continua de l'observer. Il ressemblait à un péruvien sans en être un, sa stature rappelait celle des hommes de l'Est, pourtant il n'en était rien. Étrange, un homme de nulle part.
Elle détourna son regard, et vit par la fenêtre un jeune homme sale promenant un lama.
Où était-elle ?
L'affolement s'empara d'elle.
Elle ouvrit brusquement la porte de la cabane. L'horreur se précisa. Des cabanes ! Des cabanes à perte de vue. Des cabanes en tôle ondulées, parfois agrémentées de portes en bois ou de fenêtres. Le tout était imprégné de crasse, de saleté, d'immondices. Elle croisa des gens sales, faméliques, aux visages blêmes, les yeux renfoncés.
Affolée, elle se tourna de nouveau vers l'homme, imperturbable. Elle se rua sur la table, jetant son écuelle à terre, frappant des poings la surface rugueuse de la table, poussant un cri de désespoir...
jeudi 20 août 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
Wahouuuuuuuuu... pas cool du tout... cauchemar burtonien sans doute ;-)
Enregistrer un commentaire