vendredi 6 mars 2009

( parenthèse )

Une décharge électrique, au niveau du cortex,
Pour une saison, arrêter la poursuite du temps,
Et glisser sur les ailes du vent, vers le grand orient.

La clepsydre se distord, devient élastique et s'enfonce dans la noirceur.
Au réveil, la lumière, un autre monde, une parenthèse.
Oublier le gouffre béant de mes sombres pensées,
L'insidieux poison qui m'envenime,
La pesante solitude qui savamment trouble mon être.

Pour un temps, mon cœur s'enflamme de leurs sourires,
Mes yeux s'écarquillent d'un émerveillement incessant.
En cet instant, il est essence.
Je les regarde...
"Ils n'ont rien, pourtant, ils ont tout..."

Mes pensées se libèrent de leur sève putride.
Imprégnées de lumière, elles se confondent.
Pourquoi la vie, pourquoi l'amour ?
Des pourquoi à la volée !
...Et le bonheur dans tout ça ?!
De chahut en bousculades, les unes poussant les autres, pareil à un premier jour de soldes, mes pensées affluent, fusent, émergent, à la vitesse de mon émerveillement...
Raisonner un peu de cette frénésie débattante, me laisser porter par les rouleaux de cet océan mordoré, de cette eau en feu.
Le bien-être...
Tout reprend son calme.

Laver mes existentielles impuretés,
La saison retrouver !
Le bonheur achever.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je suis heureuse de te lire dans cette tonalité apaisée... je te souhaite que cette paix intérieure dure et t'accompagne, là où tu es, aujourd'hui !