dimanche 29 mars 2009

à peine relevée

Un triste matin d'hiver, je suis tombée.
Je ne lui avais rien demandé à Elle.
Elle, cette vie qui m'avait investie.
Elle m'offrit mon premier souffle, première douleur.
Elle m'abandonna dans la jungle humaine, premiers tourments.
Elle m'oublia sans arme, premières colères.

A mon insu, de solides cuirasses m'ont revêtue.
Affronter le monde seule, égarement sentimental.
Anesthésie. Sentiment unique.
Tout n'était qu'un. Un n'était que tout.
Perdue, égarée, aliénée, abusée, pervertie...
Où est passé l'Amour ?!...

Retrouver le calme originel...
M'allonger, fermer les yeux sur la vie,
Partir un dimanche ensoleillé pour l'autre rive.
Ne plus penser, ne plus supporter, ne plus souffrir.
Virevolter dans les cumulonimbus,
Tirer la langue aux nuages gris,
Prendre une douche de pluie,
Glisser sur les arc-en-ciels...

Je n'avais pour arme que mes plumes et mon amour.
La vie a tout brisé.
Les leçons, en tirer...

1 commentaire:

Seb! a dit…

La vie est ainsi faite... de haut... de bas... d'hommes aux semelles de plomb... d'autres on des ailes ou des semelles de vent... il y a les ténèbres... il y a la lumière... rien n'existe l'un sans l'autre... pour s'y retrouver dans cette tourmente d'opposition, il suffit de regarder au loin et de voir...
Il y a toujours un phare au loin pour guider les âmes perdues...
le héron blanc a dit... "suivre les signes" et le magicien de lumière de rajouté : un petit sourire... voilà qui est mieux sur un visage angélique ;-)