Un retournement insomniaque bouscule une fois de trop mon pauvre compagnon d'infortune !
Jusqu'ici, très patient face à mes voltes faces, il entame le rituel de lissage de sa fourrure, que je parcoure en espérant le sommeil.
Ce sommeil qui se fait désirer aujourd'hui.
Ce sommeil qui plonge Marcel dans la béatitude et que j'envie.
Je ne peux me résigner à succomber aux élixirs de Morphée.
Il y a deux anges à ne pas oublier !
Alors, je décide de prendre ma plume et me convaincs de coucher mes pensées.
Arrêtera-elle leurs divagations nocturnes, les empêchera-t-elle de courir à tord et travers dans le vaste champs de mon cortex, reposera-t-elle mon esprit vagabond, qui ne trouve le repos en cette belle nuit étoilée ?
Je pense à tout, à vous et à ce flou qui fait la vie !
Dans le silence de la nuit, seul le grattement de mon feutre est perceptible, parfois masqué par les dégoulinades de bulles gastriques de lait chaud.
Penser : triste activité pour heure tardive...
Mon château ne me protège plus,
Mes yeux se ferment sur mon cœur,
Mon regard ne peut plus s'exprimer,
Ma volonté ne veut agir et,
Ma parole me fuit...
Où vais-je ?
Je suis sous l'emprise de mon remue-méninges cérébral, victime de son harcèlement neuronal, prisonnière de ma boite à penser !
Que faire ?
Écrire pour ne plus penser
Penser pour écrire !
L'angoisse de voir ces heures défiler sans pouvoir les arrêter...
Marcel, dans son infinie patience, m'offre un ronronnement apaisant et m'invite à la même sérénité...
Je vais me coucher !
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1 commentaire:
J'ai connu des nuits où le brouhaha incessant de mon cerveau me rendait fou et insomniaque... attendre des heures que Morphée réussisse enfin à me prendre dans ces bras...
C'est une mauvaise pente où il ne faut pas se laisser entrainer trop bas au risque de toucher le fond...
Je te souhaite comme à moi de renaître de tes cendre à la manière du phénix ;-)
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