dimanche 28 mars 2010

Le chemin du coeur, pas après l'autre

A l'attention des Instantiens, veuillez lire "Chemin du coeur, premier pas" avant ce texte pour plus de compréhension...

... La femme aux oiseaux avait promis de veiller sur elle. La petite poussière partit de nouveau à la rencontre des belles étoiles qui illuminaient le ciel. C'est le cœur en paix et empli d'espoir, qu'elle allait passer de longues heures à écouter leur silence. Leur lueur lui enseignait la patience, la droiture, la loyauté.
Beaucoup de temps passa, lorsqu'un jour la porte des étoiles lui apparut.
Les longues heures de silence mêlées, de réflexion l'avaient menée au devant de ce qu'elle souhaitait le plus au fond de son cœur.

La porte des étoiles

Avec beaucoup d'émotion, elle frappa trois grands coups. Il n'y eut pas de réponse. Elle patienta paisiblement, c'est alors qu'une lueur perça la nuit stellaire. Rougissante, la petite poussière balbutia timidement :
« J’ai fait tout ce chemin depuis des années pour vous trouver. Aujourd'hui, c'est le cœur pur, que je sollicite toute votre bienveillance à me recevoir. »
« Entrez, je vais annoncer votre arrivée. Nous vous attendions ! »

La petite poussière resta un long moment seule, puis l'étoile revint en souriant, lui demandant de la suivre. Elle arriva dans une pièce baignée de lumière étincelante et fut éblouie.
Alors de sa grosse voix, du Maître Soleil se fit entendre dans tout l'univers.
« Que veux-tu petite poussière ?»
« Je voudrais devenir une étoile. »
« Vraiment ! »
Impressionnée, la petite poussière baissa les yeux au sol et sentit la chaleur envahir ses joues, puis il reprit :
« Recevoir la lumière, c’est mourir. Recevoir la lumière, c’est éclairer le monde, c'est guider l'Humanité. C’est une lourde responsabilité, te crois-tu digne cela ? »
« Je le serais si vous me reconnaissez comme telle. », répondit la petite poussière.
Cette réponse plut beaucoup au Maître Soleil, puis regarda l'assemblée pour l'approbation et déclara :
« Qu'il en soit ainsi ! Mais avant cela, je voudrais te poser une question !
Sais-tu, petite poussière, que la lumière est déjà en toi ! »

Elle répondit par un sourire. Sa naissance, ses années d'errance lui avaient fait comprendre qu'elle était différente des autres. Cette différence était cette lumière cachée au fond elle, malgré la noirceur de sa vie, elle brillait, et ne demandait juste qu'à s'exprimer !
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Le chemin du coeur, premier pas

Il était une fois, une poussière qui cheminait dans l’obscurité...

Cette pauvre petite poussière était née dans d'atroces conditions, il y a quelques décennies de cela. Elle avait vu le jour en Pologne, en plein cœur de l’hiver, dans un camp que l’on appelait à l’époque, de concentration…
Au début, elle n’était qu’une cendre comme les autres, ou presque. Son âme était lourde, emplie de cris, de peur, de douleurs, mais son cœur lui était pur et aimant. Elle était née de la souffrance humaine, la portait en elle, la vivait et ne souhaitait plus la vivre un seul instant.
Un jour, elle décida de s'élancer dans les airs et de se laisser porter aux grès des vents. Les autres la regardèrent s'envoler et prises d'effroi, elles lui clamèrent sa folie, mais rien n'y fit. Elle s'élança de plus belle et se perdit dans des années d’errance venteuse, avec le précieux espoir de perdre ses origines et de devenir poussière, mais pas n'importe quelle poussière, non une poussière d'étoile...
Malgré toute la violence de sa naissance, elle rêvait de devenir une étoile !

Son errance n'avait de fin. Elle allait de ci-de-là dans le ciel à la rencontre des étoiles, vers les plus belles, vers celles qui illuminaient le ciel et posait inlassablement et timidement la même question :
« Excusez-moi belles étoiles du ciel, comment fait-on pour devenir une étoile ? »
Bien souvent les belles étoiles du ciel se tournaient vers elle ; puis souriaient de la voir si triste dans son habit de poussière. Devant leur insondable silence, la petite poussière continuait son voyage céleste.

Un jour, lassée de ces silences, elle décida de voler dans le ciel des hommes. Peut-être serait-elle plus chanceuse ?! Peut-être que quelqu’un répondrait à sa question ?!
Elle s’était assoupie sur les bords d’une rivière, le clapotis de l’eau l’avait apaisée, lorsqu'elle croisa le premier humain, un petit marchand de chocolats.
Il s’approcha de sa petite mine bien triste en lui tendant un chocolat. Elle lui fit non de la tête.
« Comment, tu refuses mon chocolat ? D’ordinaire les gens tristes le prennent sans rechigner et s’en réjouissent, pourquoi pas toi ? Que veux-tu d’autre, le chocolat c’est bon ?! », dit-il en allant s’assoir déçu.
Alors timidement la petite poussière lui dit :
« Je veux savoir comment on devient une étoile, Monsieur ».
« Oh !!!! Quelle question ! Heu ! Tu sais, je crois que c’est un peu compliqué. Tu dois prouver que tu es digne d’être une étoile. Il te faudra aussi être forte et courageuse. »
« Mais où dois-je me aller pour devenir une étoile ? », lui répondit-elle, ravie d'entendre quelqu'un satisfaire sa curiosité !
« Et bien, laisse moi réfléchir… Je ne suis plus très sûr, mais je me souviens que les poussières doivent se présenter à la porte des étoiles et taper trois fois, enfin quelque chose comme ça ! »
« Mais où se trouve cette porte, aidez moi, s’il vous plait ! »
« Heu ! Je suis désolé, je ne me souviens plus ! Mais, vas voir le Maître des Chiffres, il te le dira lui, c’est un savant personnage. Pour le trouver, suis le chemin de fer en direction de ouest et arrête toi à la place ronde, il viendra te chercher. »

Elle ne perdit pas une seconde et partit vers ouest comme le lui avait dit le petit marchand de chocolats. Elle allait à contre vent, cela lui était pénible et difficile, mais elle ne reculerait devant rien pour parvenir à son rêve. Le Maître des Chiffres allait l’aider !

Comme il le lui fut dit, le Maître des Chiffres l’attendait sur la place ronde. Il était grand, très grand, mais son doux regard ôta toute inquiétude. Sa voix bienveillante vint rompre le silence de la rencontre.
« On m’a dit que tu désirais me voir, afin que je t’enseigne le chemin de la porte des étoiles ! Mais je ne peux t’aider, seule la femme aux oiseaux pourra te le dire. Je vais la prévenir de ton arrivée. Pars vers le sud et aies foi en ton âme ! Si tu dois devenir une étoile, alors tu deviendras une étoile, le temps n’a d’importance. »

Elle ne se laissa pas le temps d'être déçue par la réponse du Maître de Chiffres et partit aussitôt en direction du sud, afin de trouver la femme aux oiseaux.
Elle aussi l’attendait. Elle l’accueillit à bras ouverts comme accueille une amie que l’on n’a pas vu depuis des années. Tout était doux chez elle, ses gestes, sa voix, son regard. La poussière n’en croyait pas ses yeux, il y avait des oiseaux par centaines, de toutes couleurs, se baignant dans une fontaine, picorant dans ses mains, perchés sur les arbres et chantants.

D’une douce voix, la femme aux oiseaux lui dit :
« Pour commencer, devenir une étoile, c’est être digne de recevoir la lumière. Devenir une étoile, c'est être digne de recevoir la connaissance puis être digne de guider les Hommes.
Je vais te donner un conseil petite poussière. Fais le tour de la terre, rencontre de belles étoiles qui t'ouvriront leur cœur et écoute ce qu'elles ont à dire. Ensuite si tu le désires toujours, trouve la porte de étoiles et lorsque tu l’auras trouvée, tape trois grands coups. Alors une étoile t’ouvrira, et tu seras reçue par le Maître soleil ! La porte est difficile à trouver, car elle n'est pas visible, seul ton cœur pur la trouvera si tu en es digne. »

La femme aux oiseaux parla ainsi pendant des heures. La petite poussière buvait ses paroles. A entendre ses dires, elle comprit que les étoiles ne pouvaient entendre sa demande, car il n'y avait pas de demande à faire. Seul un cœur pur souhaitait en silence et seul un cœur pur ouvrait la porte des étoiles. Le silence était l'humilité de sa demande. Le silence était le sésame de la porte.
Elle allait devoir être patiente, très patiente. Remplie d'espoir, elle reprit le chemin céleste.

Le passage intersidéral de la quête
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samedi 27 mars 2010

la part des anges...

le bonheur et rien d'autre...


L'ange et le magicien


(sur un air de Michel Fugain)


C'est un beau roman, c'est une belle histoire
C'est une « blogoromance » d'aujourd'hui…


Il prenait le train, elle prenait l’avion,
Elle descendait dans le midi, le midi
Ils se sont trouvés au bord du chemin
Dans cette belle ville de Montpellier
C'était sans doute un jour de chance
Ils avaient le ciel à portée de main
Un cadeau de la providence
Alors pourquoi penser au lendemain

Ils se sont cachés dans un grand café

Se laissant porter par les émotions,
Se sont racontés leur vies qui se télescopaient
Ils n'étaient que des rêveurs, des rêveurs
Qui s'étaient trouvés au bord d’un « blogochemin »
Dans cette belle ville de Montpellier
C'était sans doute un jour de chance !

Ses ailes, son parapluie magique !
Ils cueillirent le ciel au creux de leurs mains
Comme on cueille la providence
Refusant de penser au lendemain

C'est un beau roman, c'est une belle histoire
C'est une romance d'aujourd'hui
Il rentrait chez lui en train
Ils se sont quittés en catastrophe

Sur le quai de la gare
C'était fini le jour de chance
Ils reprirent alors chacun leur chemin
Saluèrent la providence en se faisant un signe de la main

Il rentra chez lui, en train

Elle reparti sous d’autres cieux,
C'est un beau roman, c'est une belle histoire
C'est une « blogoromance » d'aujourd'hui…


vendredi 19 mars 2010


Nous sommes ce que nous pensons.
Tout ce que nous sommes résulte de nos pensées.
Avec nos pensées, nous bâtissons notre monde.

[ Bouddha ]

mercredi 17 mars 2010

L'enfant et le trésor

Ange vivait avec ses parents, et son aïeul, dans une modeste maison de pierres, sur les hauteurs de Figari, dans le petit village de Sotta. On l’avait ainsi prénommé comme son grand-père, parce qu’il était né à la Sainte-Angèle, comme son grand-père. Ange avait 6 ans. Il était beau et plein de vie. Ses yeux en amande brillaient d’espièglerie.
Lisandru, le père d’Ange travaillait fort pour nourrir toute sa famille. Il était ébéniste et travaillait le bois d’olivier avec amour et respect, comme le lui avait enseigné son père et avant lui son grand-père. Mais les temps étaient durs et incertains.

Chaque jour, Ange rentrait de l’école en courant ; et chaque jour il courait un peu plus vite, mais personne n’en connaissait vraiment la raison. Peu importait les saisons. Après le gouter, il gagnait le fond du jardin, et s’asseyait au pied du seul olivier, restant là des heures, à fixer un trou dans le tronc de l’arbre.
Au début, cette coutume amusait Lisandru. Dans cette drôlerie, il se revoyait enfant. Mais peu à peu, le mystère le gagna. Pourquoi son fils allait-il tous les jours - qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige - attendre des heures devant ce trou d’arbre pour rentrer le sourire aux lèvres, l’air heureux ?

Cette année là, le printemps fut splendide et l’olivier fut, en quelques jours, recouvert d’une multitude de petites fleurs blanches. Nos deux Anges passaient le reste de l’après-midi à contempler cette beauté éphémère et discouraient de la qualité des petites fleurs, qui donneraient certainement de très belles olives à la fin de l’été !
Par un bel après-midi ensoleillé, Lisandru vint se joindre à eux, silencieux. Puis il leur demanda ce qu’ils venaient faire ici chaque jour. Alors, Ange le petit, dit à son père :
« Papa, il y a un trésor caché dans le trou de l’arbre. Regarde, il brille si fort, il est si rouge que l’on croirait un cœur ! Le cœur de l’arbre ! »
Les deux Anges se sourirent et lui firent une place, et alors Lisandru tendit le cou pour voir. Mais il ne vit rien ! Son fils surpris lui dit : « Mais regarde bien, regarde mieux, il est devant toi, tu ne peux pas ne pas le voir, il brille si fort ! Pourquoi ne vois-tu rien ? » Pourtant il ne voyait rien !

Alors, Ange le vieux dit à son fils :
« Lisandru, mon fils, te souviens-tu ? Tu n’étais pas plus âgé qu’Ange aujourd’hui, et un jour, tu es arrivé en courant en me disant : « Papa, viens voir le trésor ! ». Je t’avais alors accompagné jusqu’à cet olivier et je ne voyais rien ; rien de plus qu’un trou dans un arbre, comme toi aujourd’hui. Comme toi, je suis venu, puis revenu voir ce trésor que tu voyais et que je ne voyais. Les années passèrent ainsi sans le voir, puis un jour, le l’ai vu. Ce jour-là, ta mère venait de mourir ! J’étais accablé de tristesse, ma vie venait de basculer. Ce jour là, en souvenir pour elle, je me promis de rêver pour deux, parce que ta mère aimait rêver. Ce jour là, le trésor m’est apparu ! Lisandru, n’as-tu jamais eu un rêve ? Comprends que le rêve est innocence, il est pureté du cœur et sans rêve ta vie est sans couleur, sans trésor ».

Lisandru avait oublié ses rêves. Il fallait nourrir sa famille et ne prenait plus guère de temps pour lui et encore moins temps pour rêver. Il regarda de nouveau dans le trou de l’olivier et ne vit rien. Il quitta les deux Anges, les larmes aux yeux. Lorsqu’il rentra à la maison et il trouva sa douce Eusebia préparant le souper. Elle le vit arriver les larmes aux yeux et s’enquit de sa tristesse.
« Eusebia, mon aimée, je ne vois pas le trésor que les Anges contemplent tous les jours, j’ai perdu mes rêves ! »
Eusebia savait de quoi il parlait, car elle aussi pouvait voir le trésor blotti au cœur de l’arbre. Elle se pencha sur lui et lui murmura avec douceur :
« Mon aimé, ferme les yeux, et écoute ton cœur. C’est de lui que viennent les rêves. A vouloir nous donner, tu as oublié en chemin, le plus important. Tu as perdu de vue cette lumière qui nous donne à Ange et moi, le bonheur. Pour notre bonheur, tu as perdu le tien. Lisandru, mon aimé, nous avons tout pour être heureux et nous t’en sommes tous très reconnaissants, mais aujourd’hui, je te demande une chose, une seule. Je te demande de rêver ! Mon aimé, souviens-toi des rêves que nous faisons lorsque nous étions jeunes. »

Submergé de larmes, il partit pour son atelier, s’assied dans le noir, laissa passer cette vague venue des tréfonds de son âme. Au bout d’une heure, il retrouva la paix et un sourire vint percer la dureté de son visage. Il se souvint de son rêve d’enfant. Il rêvait jadis d’une fée le transforme en aigle pour pouvoir voler dans le ciel de son pays si magnifique, de pouvoir ainsi épouser toute la magie de l’univers.
La soirée se passa dans le silence et dans le respect de la souffrance de Lisandru, seul Ange le petit souriait, avait-il compris ?!
Le lendemain, à l’aube, dans le brouillard, Lisandru alla à l’olivier, il se pencha et là, le cœur de l’olivier se révéla à lui, brillant de mille feux.


Merci Ptitsa, pour ses encouragements,
Merci à Kasimir, qui m'a donné le gout d'écrire et d'illustrer mon écrit
(cliquer sur leur nom pour vous rendre chez eux,
des trésors vous attendent !)

dimanche 14 mars 2010

Douceur dominicale


Il est arrivé sans faire de bruit,
Mon porteur de petit bonheur

Il m'a surprise
Avec son petit bouquet de fleurs !

à mon petit frère, avec tendresse

tactilement votre

Je garde en moi le souvenir de ce dialogue muet.
Un soir, loin de tout, seuls au monde,
Entre la pointe de mes doigts timides et ton corps alangui
Ta surprise, mon besoin.

A ta pensée, du bout de mes doigts,
Aujourd'hui encore, je sens ta douceur, ta chaleur.
Ton corps qui se dessine,
Ton sourire qui se révèle,
Tes yeux qui se plissent.

Effleurer ton souvenir à portée de mains...
Apprécier ton sourire tel un rêve vaporeux,
L'écho de ta voix... La chaleur de son accent,
Doux comme une guimauve à la violette.

Full Monty

Pardonnez cette vidéo, après le sérieux présenté il y a quelques jours mais je viens de retomber dans l'univers du Full Monty !



en attendant le retour du "sérieux"... ;-)

vendredi 12 mars 2010

Je ne partage pas souvent grand chose, mais ça !!!!
C'est bien filmé, c'est beau, c'est intense...



Mettez toujours votre ceinture et surtout à l'arrière,
Prenez toujours le temps de le faire !

oups ! désolée, ça sort un peu du cadre....

lundi 8 mars 2010

Bonne fête les Femmes !!!!

En ce jour de la Journée de la Femme, je consacre mon billet aux femmes, d'ici et d'ailleurs.
A celles dont la Liberté coûte trop cher,
A celles qui risquent tout pour le bien-être de leur famille,
A celles qui ont tout perdu et qui sont dans le rues,
A celles qui ont le courage et la volonté de lutter pour que nous soyons ce que nous sommes,
A cette formidable femme Clara Zetkin.

A toutes ces toutes femmes,
Qui se sont battues,
Qui se battent
Et qui se battront pour Notre Liberté.
(Louise Weiss, Simone Veil...)

MERCI !!!!

Clara Zetkin

Parce que le don de vie,
est le plus beau geste d'Amour !

Parce que la beauté est l'âme de la femme,
Il ne faut pas l'abimer.

Vous pouvez cliquer sur la photo, pour voir la vidéo
Parce qu'une femme,
On la respecte !

Parce qu'une femme
Ne devrait jamais être enfermée...

Parce qu'une femme est
Un être Humain !

Parce qu'une femme,malgré ses erreurs,
Aime, et mérite notre respect !


Aux hommes qui nous respectent, qui nous aiment,
Puissiez vous toujours nous respecter, nous aimer.
P.-S. svp, écoutez bien la chanson de Stomy Bugsy,
elle est vraiment très belle et forte !

Découvrez la playlist journée femme avec Stomy Bugsy

Paroles de la chanson de Stomy Bugsy - Une femme en prison

"
Je m'rappelle la première fois que je l'ai vue
J'étais venu pour faire un concert
Jamais j'aurais cru
Dans cet enfer de portes bloquées, de barbelés
J'ai totalement fondu quand elle m'a regardé
La vie a sa façon bien à elle d'amener les choses
Coup de foudre dans une prison et mon coeur explose
Pour détendre l'atmosphère de ces filles qu'on incarcère
Tout est peint de vert clair et de rose
Y a que des anges brisés
Des regards blasés
Une certaine fierté
Un malaise déguisé
Sur les ailes du temps leur joie s'est envolée
Comme ce qu'on a de plus cher: la liberté
Je peux pas admettre que certaines ont commis des crimes
Tu les aurais vues avec leurs doux visages de gamines
L'espoir, l'amour, enfermées en cage
Comme une vilaine cicatrice sur un si beau visage

{Refrain:}
Without love
No one can understand (or It's hard to understand)
Without hope
The struggle never ends
Without dreams
Your freedom has no meaning
Without love
Without love

On peut pas juger sans savoir ce qui s'est passé
Les pourquois du comment
Et surtout leur passé
Elles ne parlent pas du présent mais que de leur passé
Elles me disent : "Passe le bonjour à la vie dehors"
Malgré tout elles ont la soif de vivre sous le mirador
J'espère donner du rêve là où certaines se donnent la mort
Je me sens même coupable d'être libre
A chaque pas sur le sol c'est tout mon corps qui vibre
Si je pouvais ciller les barreaux avec une mélodie
Souvent au lit je repense à leur mélancolie
Celles qui reçoivent très peu de lettres et jamais de colis
C'est pas marrant de voir son bébé au parloir
Et puis tout le temps éviter les coups de rasoir
C'est pas la place d'une fille
C'est pas la place d'une femme
La prison il y a rien de bon je la condamne
Ton corps est prisonnier mais fait évader ton âme

{au Refrain}

Pour toutes celles qui ont basculé
Celles qu'on a poussé
Celles qui ont craqué
Comment les réconforter
Il y a même des nourrissons qui dorment dans ces prisons
Et leurs mères leur donnent le sein dans cet endroit de démon
J'entends des cris, des pleurs, des rires dans les cellules
Leurs noms de famille se sont transformés en matricules
Certaines ont été rejetées par leur famille
Alors elles se réfugient dans le silence, cherchent des ennemis
Quand la lune est pleine, les cœurs se vident
Plaisirs solitaires mêmes pour les petites caïds
Pas besoin de manuel pour prier l'Éternel
De la fenêtre condamnée, elles aperçoivent un bout de ciel
Repensent à la belle vie qu'elles avaient jadis
En quelques secondes tout tombe dans le précipice
Jeune femme tiens-toi à carreau
Avec mon micro je viendrai pour ciller tes barreaux"

mercredi 3 mars 2010

Ma vie d'aristochacha...

à l'attention de mes chers Instantiens, ce texte se lit avec un écho de la voix de Gabin dans "le Pacha"

Découvrez la playlist Marcel avec Various Artists


Salut ! Moi, c'est Marcel !
Alias Chacha,
Six ans, six kilos :-s

Ça ! C'est Mon fauteuil !
Elle l'avait acheté pour les mômes...
Pis un jour, que j'suis rentré d' bagarre, tout chiffonné
Elle m' l'a donné, pour ma convalescence.
J' l'ai bien amadouée la belle !

Collé à mon radiateur toute la journée !
Je crois qu'elle m'aime !
Alors j'en joue un peu, beaucoup !
Oh c'est pas méchant...

Je dois être sa mascotte,
Elle m' dit souvent des petits mots doux à l'oreille.
Ma "chouchoune", ma peluche, mon beau chacha...


C'est sûr, l' est dur cett' vie là....
Pour un ex vieux brigand de poubelle, comme moué !