mardi 31 mars 2009

une idée du vide...

Prostrée dans l'inconnu,
J'hume, je palpe, je perçois...
Le vide...

Dissolution de cette moelle abjecte.
Quel puissant mal a détruit ce suif qui s'était emparé de moi ?
Qui inondait mon intérieur,
Qui gangrenait mon existence.
Trou béant, creusé dans le tréfonds de mes entrailles.
Cette heure infernale ?
Cette heure où tout inconsciemment a basculé dans le désordre et le chaos,
Où mon être, mon essence se sont brisés.
Colère, haine, acharnement, le suif destructeur s'est écoulé.

En cette saison, je ne suis plus.
Un corps sans vie, alité, languissant,
Qu'une aube nouvelle, exalte.
bien à toi, ma dépression !

dimanche 29 mars 2009

"Sois sage, ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille !"

[ Baudelaire ]

à peine relevée

Un triste matin d'hiver, je suis tombée.
Je ne lui avais rien demandé à Elle.
Elle, cette vie qui m'avait investie.
Elle m'offrit mon premier souffle, première douleur.
Elle m'abandonna dans la jungle humaine, premiers tourments.
Elle m'oublia sans arme, premières colères.

A mon insu, de solides cuirasses m'ont revêtue.
Affronter le monde seule, égarement sentimental.
Anesthésie. Sentiment unique.
Tout n'était qu'un. Un n'était que tout.
Perdue, égarée, aliénée, abusée, pervertie...
Où est passé l'Amour ?!...

Retrouver le calme originel...
M'allonger, fermer les yeux sur la vie,
Partir un dimanche ensoleillé pour l'autre rive.
Ne plus penser, ne plus supporter, ne plus souffrir.
Virevolter dans les cumulonimbus,
Tirer la langue aux nuages gris,
Prendre une douche de pluie,
Glisser sur les arc-en-ciels...

Je n'avais pour arme que mes plumes et mon amour.
La vie a tout brisé.
Les leçons, en tirer...

[ tolérance ]

Avertissement aux lecteurs : lire [confrontation] [acceptation] avant celui-ci pour plus de cohérence

Mon trouble s'est fait mot.

Dans mon aérienne errance nocturne, j'ai traversé une tempête dantesque. Mes ailes se sont abimées, mon âme écorchée s'est fracassée aux grès des humeurs humaines.
Ces humains que je n'osais côtoyer, pas même effleurer,
Je m'en suis approchée et dans la tourmente, m'y suis blessée.

Plusieurs fois jetée à terre, j'ai tenté de me relever.
Une heure de violence, une heure éternelle.
Confrontation, acceptation, résignation, alcoolisation,
Défenestration, chute libre dans le vide.
Le vide...

Le vide, absence de ce mot magique pour comprendre ce qui arrive.
Un mot qui ce matin envahit mon cerveau, le sert dans un étau, lui donne le vertige.
Un mot que je ne connais pas, que je prononce pas.
Un mot qui est en moi, qui coule en moi pour le monde,
Mais pas pour Moi !

Ces heures assiégées ont mes plumes renforcées,
Mon âme torturée, je l'ai vue s'élever.

samedi 28 mars 2009

[ confrontation ] [ acceptation ]

La mélancolie m'a prise par surprise,
Alors j'ai pris mes ailes à mon cou...
Je suis allée glisser sur les vents "ouestiens",
Je suis allée chauffer mon âme aux derniers feux, luttant contre l'inexorable avancée des ténèbres.

Assise sur un nuage gris de pluie, j'ai crié ma déception.
Assise sur un nuage gris de pluie, j'ai exsudé ma peine.
Assise sur un nuage gris de pluie, j'ai regardé le monde.
Assise sur un nuage gris de pluie, j'ai pleuré sa désolation...

Je n'avais imaginé autant de peine !
Le regard perdu dans la magie "nuagienne", mon cœur, mon âme se sont confrontés à la réalité.
La triste réalité des humains qui ont perdu la magie et qui la refusent si elle se présente.
Ce refus m'est tellement douloureux.
Comment décliner une telle invitation onirique, sans la moindre considération ?

Si le rêve s'efface alors le monde des hommes se meurt...
De mon nuage ce soir, je pleurs de devoir ACCEPTER cette réalité.

vendredi 27 mars 2009

Vu d'ici


Vu d'ici la terre est mienne, mais je prends l'eau
C'est ainsi que vont et viennent les vieux bateaux
Je voudrais revoir la terre
Il y a longtemps que je suis partie
Je voudrais être en hiver
Et très loin d'ici

J'ai touché le creux des vagues, le fond des mers
Sur les flots le vent divague je me laisse faire

Je veux enfin toucher terre
M'évader en douce
Je vous dirai comment vous faire
Oublier de tous

Je veux enfin toucher terre
Revenir au port
Montre moi comment faire
Pour trouver la porte

[ Émilie Simon]

Triste littérature...

De nobles sentiments ont entouré mon cœur de douceur,
De nobles sentiments ont touché mon âme avec beauté.
Ces nobles sentiments se sont déguisés en lettres puis en mots,
Ces nobles sentiments se sont faits caresses.
Puis en quelques heures, en quelques jours,
Ils sont devenus poignard, me crèvent, me lacèrent, me saignent...

dimanche 22 mars 2009

L'ange vénitien

L'Italie coule dans ses veines avec chaleur et fierté.
Les vibrations de la vie animent ses doigts, touchent son âme, et l'entrainent vers un monde symphonique.
Sa délicatesse et sa sensibilité sont un havre de paix, dans lequel j'aimerais me lover.
Tendre et discret, il a offert à mon cœur tumultueux, la sérénité d'un jour naissant.
Élégant et raffiné, on ne peut que l'aimer.
Qu'il me fût doux de croiser cet ange...

Gourmandise...


Mon unique défaut...
;-)


J'ai rencontré le Prince Charmant !
;-)

vendredi 20 mars 2009

Sur mes ailes...


Il est des matins, où les yeux pleins de brume,
Je lisse mes plumes...
Je ne réalise pas encore la mission de cette journée,
Qui s'annonce comme toujours ensoleillée.


Puis au détour d'un nuage...
M'offrant sa beauté en gage,
Il se pare d'oranges lumineux,
Il se fait majestueux !


Ainsi ébloui, le cœur léger
Je glisse sur les sommets enneigés,
Émerveillé par tant de beautés,
Que nous sommes seuls à partager.


Ah ! La porte !
Approchez... c'est un secret !
Ne dites à personne, surtout pas à Lui,
Que je vous ai montré l'entrée du Paradis...

lundi 16 mars 2009

un samedi à Magny-cours



Un samedi bien ordinaire pour certains,
Un samedi inoubliable pour d'autre !
Ça devrait être tous les jours, samedi ...

à ma sœur Solenne,
qui m'encourage toujours, merci !
à Jean-Yves,
Merci pour ce très beau et intense moment !

dimanche 15 mars 2009


Ma plus belle révérence, mes plus beaux hommages.
Merci Monsieur Bashung.

jeudi 12 mars 2009

coup de projecteur !

Comme toutes les fois où cela devient nécessaire...
Je file dare-dare chez le "coiffaire" !

A l'heure, mais pas tout le monde !
Je m'assieds et patiente...
Une belle madame, la mise en plis parfaite nous quitte, pour s'engouffrer voutée vers la cacophonie urbaine.
Une autre, la tête à la renverse, engluée de noir, se fait rincer !
Puis dans ce coquet balai, il apparaît...

La démarche peu sûre, un bon chien à ses côtés, il est en retard.
Il n'ose pas rentrer.
On lui dit qu'il a manqué le rendez-vous, qu'il faut en prendre un autre...
Il insiste gentiment, on lui dit non gentiment ...
Finalement ! La coiffeuse accepte...

Il est tendu, a du mal à s'assoir, à rester tranquille...
On lui lave les cheveux, comme on lave les cheveux de tout le monde.
On l'installe au fauteuil, comme on installe au fauteuil tout le monde.
Et le travail commence !
Assauts "tondeusiens", valse "cisalienne", tout autour de lui s'agite...

Je le regarde. Je le regarde comme on ne regarde pas tout le monde.
Je le regarde avec tendresse, il me regarde avec honte,
Je lui souris, ses yeux se baissent...
C'est un SDF qui est venu se faire couper les cheveux !
Il est venu pour garder son estime,
Celle qui s'échappe un peu plus chaque jour,
Celle qu'on ne lui accorde plus, parce qu'il est devenu un rebut de la société.
Il est heureux...
Je le vois, je le crois. A mesure que la coupe avance, il se détend, il doit se re-trouver beau.

Ce qui m'a touché aujourd'hui, c'est cette coiffeuse, Joëlle.
Elle est allée au-delà de ses apriori et de son appréhension.
Elle a hésité à redonner un brin de dignité à cet homme, puis son cœur a parlé.
Elle lui a apporté plus qu'elle ne pense.

Elle a refusé son pourboire, il lui a offert des fraises !
A vous madame Joëlle, à vous Monsieur,
Merci d'avoir illuminé ma journée.
A vous, je dédie ces quelques mots et mes larmes de tendresse.

mercredi 11 mars 2009

Miroir, mon beau miroir...

















Te voir et m'apercevoir,
Te voir et m'émouvoir.
Te regarder et m'explorer,
Te regarder et me révéler.

Je suis toi, tu es moi.
Mon reflet, mon faux semblant,
Mon reflet sans mes sentiments.
Univers inversé, pour monde controversé.

Partager avec toi, ce que tu ne sens pas.
Eau de pluie sur mon corps démuni, ivresse aquatique,
Caresse, onde de choc épigastrique,
Désir refoulé, tourments éclectiques.

à Jean-Yves,
que mon esprit t'accompagne le 19 !

dimanche 8 mars 2009

8 mars...

Aujourd'hui, c'est la journée de la Femme !

Alors... Bonne journée les femmes !

Mais puis-je me permettre d'ajouter ceci ?!
Il n'existe pas de journée des hommes et encore moins celle des Hommes.
Alors... je voudrais souhaiter "bonne journée aux hommes",
Sans qui nous ne serions pas ce que nous sommes.
Des sœurs, des filles, des femmes, des épouses, des mères.
Sans qui nous ne serions pas sublimées tout au long de l'année.
Alors... je voudrais souhaiter "bonne journée aux Hommes",
Sans qui nous ne serions pas ce que nous sommes.
Des êtres libres et égaux en droits.
Sans qui ne pourrions pas réaliser une vie, l'avenir.

Mais je ne peux oublier en cette journée...
Celles nées sous des cieux hostiles,
Celles privées de liberté, bafouées dans leur plus stricte intimité,
Celles qu'on lapide pour trop d'amour,
Celles qui ont tout perdu et vivent dans la rue,
Celles qui souffrent sans le dire.

En ce jour de fête, je veux penser à tous...
Merci à toutes celles qui se sont battues pour me permettre d'être ce que je suis aujourd'hui.

samedi 7 mars 2009

Prends bien soin de toi


La fragilité d'un instant,
Une vie qui bascule dans la peine.
La présence d'une épaule,
Le réconfort pour cette âme meurtrie.

Comme cette fleur de Bougainvilliers,
Accueillie dans sa chute par cette large feuille.
Ne restera que la douceur...
à Sébastien

vendredi 6 mars 2009

( parenthèse )

Une décharge électrique, au niveau du cortex,
Pour une saison, arrêter la poursuite du temps,
Et glisser sur les ailes du vent, vers le grand orient.

La clepsydre se distord, devient élastique et s'enfonce dans la noirceur.
Au réveil, la lumière, un autre monde, une parenthèse.
Oublier le gouffre béant de mes sombres pensées,
L'insidieux poison qui m'envenime,
La pesante solitude qui savamment trouble mon être.

Pour un temps, mon cœur s'enflamme de leurs sourires,
Mes yeux s'écarquillent d'un émerveillement incessant.
En cet instant, il est essence.
Je les regarde...
"Ils n'ont rien, pourtant, ils ont tout..."

Mes pensées se libèrent de leur sève putride.
Imprégnées de lumière, elles se confondent.
Pourquoi la vie, pourquoi l'amour ?
Des pourquoi à la volée !
...Et le bonheur dans tout ça ?!
De chahut en bousculades, les unes poussant les autres, pareil à un premier jour de soldes, mes pensées affluent, fusent, émergent, à la vitesse de mon émerveillement...
Raisonner un peu de cette frénésie débattante, me laisser porter par les rouleaux de cet océan mordoré, de cette eau en feu.
Le bien-être...
Tout reprend son calme.

Laver mes existentielles impuretés,
La saison retrouver !
Le bonheur achever.