dimanche 29 août 2010

"Vivre dans la revendication constante de son bonheur revient à être constamment victime de ses attentes. Accueillir toute situation comme occasion de se transformer, c'est grandir véritablement."

[ Yvan Amar]

mercredi 25 août 2010

Dessine moi l'Amour - dernier essai

Chers Instantiens dernière partie du conte (qui en compte trois...)
A lire avant : Dessine-moi l'Amour - premier essai
Puis... : Dessine-moi l'Amour - deuxième essai

... Il regarda la petite fille, tâchant de deviner ce que l'Amour pouvait être pour elle.
Était-ce un immense cœur rouge, une magnifique rose, ou bien encore une étincelante étoile... Il imaginait toutes sortes de choses, mais le regard de la petite fille commença à s'assombrir. On eut dit qu'un orage passait au travers. Les hommes étaient des menteurs, des joueurs sans scrupules, comment pouvait-il prétendre connaître l'Amour ?!
L'aviateur sentit le tourment se lever. Il fit soudain plus froid, le ciel s'obscurcit et au loin, on pouvait déjà entendre les premiers grondements.
C'est alors qu'il eut une idée et dessina une belle bulle de savon, aux couleurs essence, une bulle de savon aux couleurs irisées de l'arc-en-ciel.
Le visage de la petite fille s'illumina d'un large sourire enfantin, ses yeux se plissèrent de joie, le signe de la victoire. Elle se mit à chanter, à danser, à rire aux éclats et le cœur de l'aviateur s'allégea devant tant de joie.

Après cet instant de pur bonheur, la petite fille lui rendit son carnet et dit :
- "Ce vieux carnet de voyage est un trésor d'amour. Pour moi, tu n'as pas hésité à utiliser la dernière page pour dessiner l'Amour. Tu as dessiné une bulle de savon, Ma bulle de savon. Tu as compris que ma bulle était amour, qu'elle était un refuge. Tu m'as montré ce qu'était l'Amour, ce que je ne voyais pas, alors qu'il était là, tout près de moi. Je vais désormais vivre en paix...
Alors sa bulle éclata !
L'aviateur s'affola, mais l'aigle le rassura.
- "Elle errait depuis des années, ne trouvant le repos de son cœur. Elle errait parce qu'elle cherchait l'amour, et personne n'avait su le lui montrer. Tu l'as fait, elle vivra désormais dans l'Amour, elle qui ignorait être dedans !"

A mon cher Pierre, pour sa bienveillance.

lundi 23 août 2010

Dessine moi l'Amour - deuxième essai !

... Chers Instantiens ce texte est le deuxième de trois, alors pour plus de compréhension, merci de lire : Dessine moi l'Amour - premier essai !

L'aviateur fut surpris par la demande de la petite fille de la bulle et fut bien embarrassé de ne savoir dessiner l'Amour. Honteux, il répondit :
- " Je ne sais pas dessiner l'Amour, parce que l'Amour ça ne se dessine pas, ça se vit !"
- "Alors, dit bel aviateur, comme puis-je rencontrer l'Amour si je ne sais à quoi il ressemble ?!"
L'aviateur fut soudain confus. Effectivement comment pouvait-il aider la petite fille guerrière à reconnaître l'Amour, s'il ne savait comment le dessiner !
Elle vit le visage de l'aviateur se fermer devant le souci, alors ses yeux s'emplirent de larmes en forme de bulles de savon, couleur essence.
Soudain, une ombre majestueuse passa dans le ciel azur et un grand aigle vint se poser à ses côtés. Il déploya son aile et vint sécher les larmes de la petite fille. Effrayé, l'aviateur fit un bon en arrière et trébucha.
D'une voix roque, l'aigle lui dit d'un air compatissant :
- "Encore un humain qui ne sait ce qu'est l'Amour, ne t'en fais pas, un jour viendra, tu en croiseras un qui saura.
Vexé, l'aviateur dit :
- "Vous ne m'avez même pas laisser le temps de dessiner l'Amour !"
Les deux le regardèrent surpris par son élan, mais au fond de lui, il restait dubitatif devant son manque d'inspiration. Néanmoins, il sortit un vieux carnet et un vieux stylo de sa poche. Le cuir du petit carnet de voyage était usé jusqu'à la veine, le petit crayon quant à lui n'avait plus de couleur. C'était les derniers objets que lui avaient légué son père en héritage. Il avait disparu dans un accident d'avion.

La petite fille et l'aigle se regardèrent complices, puis examinèrent l'aviateur de plus près. Il semblait soucieux de rendre le sourire à la petite fille de la bulle.
Il tenta de trouver une page blanche pour dessiner l'Amour, il en restait justement une...
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Dessine moi l'amour - premier essai !

Les moteurs du "Travel Air 4000" s'étaient coupés sans une explication logique, obligeant l'aviateur à atterrir en urgence.
Il se posa en douceur dans un paysage de plus sinistre. Ici tout était noir, tout était moche, tout était sale. Les "hommes aux semelles de plomb" étaient passés par là sans aucun doute. Les vestiges d'une vie autrefois fastueuse se débattaient avec la vétusté des murs en décrépitude.
L'aviateur en panne de rêve avait échoué dans ce chaos de crasse et de ruines. Il s'interrogeait sur sa situation, lorsqu'il fut surpris par une bulle de savon dont les reflets essence jouaient avec le soleil de cette maudite fin de journée, couleur chagrin.
Il examina cette petite bulle de plus près et vit un petit être en armure, surmonté d'un casque trop lourd pour un si petit corps. Après quelques instants d'hésitation, le petit personnage avança vers lui et ôta son casque. C'est alors qu'il découvrit une jolie petite fille aux yeux d'un vert infini, vert comme un océan après la pluie. Ses cheveux courts noirs rendaient son visage grave et sévère, et une longue mèche de cheveux venait rompre l'uniformité de sa belle chevelure ajoutant un brin de fantaisie. Son sourire enfantin laissait paraître tout l'amour qu'elle avait pour le monde. Elle devait avoir huit, guère plus !
Elle fit un bruit d'enfer en se débattant avec son armure, ne demandant aucune aide pour s'en dépêtrer. Elle avait l'habitude ! L'exercice terminé et elle remit un peu d'ordre dans son costume de princesse et demanda à l'aviateur :
- "Quel est ton nom, homme des airs ?"
Surpris par l'apparition, il finit par répondre : "Je m'appelle Jean et toi ?! et pourquoi as-tu une longue mèche de cheveux "
Elle fit semblant de ne pas entendre la question !

Il la détailla. Son petit corps frêle avait la blancheur du lait, l'ébène de ses cheveux encadrait son visage qui semblait dur mais dont les yeux trahissaient tout son amour.
- "Pourquoi portes-tu une si lourde armure ? " se risqua-t-il a demander.
- "Parce ce que mon pauvre corps ploie sous le poids de la cruauté des Hommes."
La petite fille expliqua alors à l'aviateur que dans sa bulle, il n'y avait qu'amour, compassion, respect et qu'elle s'était ainsi armurée afin d'éviter la haine, la colère et le mépris des Hommes à l'égard de sa différence. Puis soudain, elle s'interrompit et son regard se perdit dans l'azur d'un désert sans fin, comme si un fantôme venait de passer.
Elle le regarda avec toute l'intensité du moment et lui dit :
"Dessine-moi l'Amour"...
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jeudi 19 août 2010

Le concours de dessin...

Il était une fois...

Des princesses et des princes...

Et puis des méchants dragons...

N'aies pas peur, je dessinerai un château,
Pour te protéger...

Et nous n'aurons rien à craindre du monde...

mercredi 18 août 2010

La petite voix...

Ne sois pas accablé d'inquiétude pour toi-même, au point de manquer toutes les merveilles de la vie. Vis des beautés et des merveilles de la vie. Promène-toi les yeux grands ouverts et apprécie la beauté autour de toi. Vis un jour à la fois et apprécie-le pleinement. Que chaque instant soit rempli d'amour et de gratitude.
Lorsqu'un événement inharmonieux se produit, sans attendre, regarde autour et vois comment cela pourrait être transformé. Fais-le vite parce que les pensées négatives et nuisibles peuvent pousser aussi vite que des mauvaises herbes dans un jardin et étouffer toutes les belles plantes délicates si on leur laisse le contrôle. Apprends à contrôler tes pensées afin qu'elles ne soient que des pensées de beauté, d'harmonie et d'amour. Une fois tes pensées positives bien établies, tu rechercheras automatiquement le meilleur dans chaque situation. Seulement alors, peux-tu te détendre, te laisser aller et entrer dans la joie et la liberté de l'Esprit !

Eileen Caddy

mercredi 11 août 2010

Ton Nom...

Lorsque mes forces m'abandonnent,
Je chante ton Nom,
Alors la vie inonde chacun de mes muscles.

Lorsque je tombe,
Je chante ton Nom,
Alors, Tu me relèves et me soutiens.

Lorsque ma volonté me quitte,
Je chante ton Nom,
Alors, Tu m'encourages

Lorsque la peur m'envahit,
Je chante ton Nom,
Alors, je deviens un guerrier de la lumière et défie la vie.

Lorsque mon chemin se perd en tourments,
Je chante ton Nom,
Alors, le soleil éclaire mes pas et me guide vers un jour nouveau.

Lorsque mon cœur pleure,
Je chante ton Nom,
Alors, Tu adoucis ma peine et rayonnes en moi.

Lorsque les doutes m'assaillent,
Je chante ton Nom,
Alors je T'entends murmurer à mon oreille : "T'es capable" et tel un phénix, je renais.

Lorsque je chante Ton nom,
Mon âme vibre à l'unisson.
Lorsque je chante Ton nom,
Je suis Amour.

A Nabil, Adil et sa charmante femme.

samedi 7 août 2010

O rage, O merveille

Je dédie ces nuages à tous les amoureux de nature et d'espace infini,
Aux êtres et âmes sensibles et belles...

Partage amoureux

Un seul guide

"J'hésite à suivre les autres de peur de te manquer, là où tu m'attends pour être mon guide, à quelque tournant de route.
Je marcherai obstinément dans mon propre chemin, jusqu'à ce que ma folie même te pousse à ma porte.
Car j'ai ta promesse, que ma part de biens dans ce monde me doit venir de tes mains."

[ Rabindranath TAGORE ]
"La corbeille de fruits"


J'ai cueilli ce texte dans le jardin du petit oiseau de paradis, parce que ses graines sont amour et que leurs fruits sont à partager avec douceur.
Je l'ai cueilli parce qu'il était beau, parce qu'il m'a ému.

Je ne connais pas l'amour humain car l'amour des anges est d'une autre nature. Mais si je devais faire une déclaration d'Amour à l'Être qui fait battre mon cœur d'humaine façon, elle ressemblerait à celle-ci.
Je partage ce texte avec vous, afin de vous envoyer de l'amour, sentiment si peu avoué et pourtant tant apprécié de tous.
Je vous souhaite une belle journée d'amour... et n'oubliez pas ! Semez-le...

Cliquez sur le cœur de la rose, et découvrez son jardin d'Émerveilles...
Bonne promenade...

mardi 3 août 2010

Une fois n'est pas coutume...

"Quelqu'un a créé la forêt pour que les enfants s'y perdent
Appelons-le Dieu. Appelons-le Grimm le bicéphale.
Il l'a semée d'arbres noueux, irriguée de rivières dont les eaux donnent la vie et la mort, et enveloppée d'un voile de brouillard. Ensuite, il a suspendu au-dessus des arbres, la lune et l'étoile Polaire, car il fallait que les enfants se perdent, mais pas complétement.
Puis il a a lâché les loups.
Leur mission était simple : ils devaient rendre un culte à la lune et lui jouer de la musique comme il convient aux fils de la nuit. Ah ! Et ils devaient aussi manger les enfants.
Sans se presser. Rien n'empêchait qu'ils les dévorent au croisement des chemins, les enfants d'abord, puis le petit panier, mais non sans les avoir auparavant dûment embobinés.
Là où les diables font le trafic des âmes, les loups (et parfois aussi les coyotes) s'amusent à changer la direction des pancartes. Ensuite, ils traversent la forêt, se déguisent et attendent, car c'est plus drôle ainsi. Et aussi parce que leur contrat exige qu'ils laissent le temps au chasseur d'arriver ; le chasseur, cet habile chirurgien capable d'ouvrir des ventres, d'en extirper des grands-mères et de recoudre les loups plein de pierres sans que le patient en ressente la moindre gêne.
C'est ce que Dieu ou Grimm le bicéphale, sans parler d'Andersen, ne voulaient pas malgré tout que les enfants se perdent trop. N'ont-ils pas laissé la lune et l'étoile Polaire allumées ? N'ont-ils pas laissé la porte de l'armoire fermée ?
Ce qu'il cherchaient en réalité, aussi triste que cela paraisse, c'était de les aider à grandir.
Si vous n'êtes pas convaincu, allez donc demander à Bettelheim. Mais vous pouvez vous épargner le voyage : il vous dira que oui. Il vous rappellera que lorsque vous êtes sorti de la forêt de mots que votre père ou votre mère avait dressée autour de vous, juste avant de sombrer dans le sommeil, vous avez pensé : "Moi aussi je peux m'en sortir face au loup. Mon ours en peluche et moi, nous lui donnerons une bonne leçon." C'était leur intention, et en général cela a bien fonctionné depuis que la forêt est forêt et que les enfants sont enfants.Cependant, il arrive que ce soit le loup qui se perde.
Lui qui connaît si bien les raccourcis. Lui qui rend un culte à la lune.
Il arrive aussi parfois que la lune joue à se cacher au plus profond des puis pour égarer ceux qui la suivent. Et puis, dans certains cas, il arrive que les enfants croient être sortis de la forêt, grandissent comme prévu, mais qu'en réalité ils se trompent car ils sont toujours perdus dans la brume. Quand tout cela arrive, mieux vaut se préparer pour le voyage de sa vie."
Àlex Romero
Sociologue et expert en Culture Populaire

Voilà la préface d'une bande dessinée "Le signe de la Lune", sélection officielle Angoulême 2010

Aldea est une région isolée et perdue, ses habitants sont ancrés dans les peurs et les croyances d'un monde ancestral. Dans le décor d'une immense forêt, Artémis, accompagnée de son petit frère, sera au cœur d'un drame qui changera son existence et la confrontera à ses deux plus grandes obsessions : la lune et sa beauté hypnotique, et l'enfant qu'elle voit chaque nuit dans ses cauchemars...
Le signe de la lune est un conte fantastique, noir et fascinant, une œuvre tendre et crépusculaire par Jose Luis Munuera et Enrique Bonet.

J'ai adoré cette BD... je vous invite à la lire si vous la trouvez, c'est magique !