mardi 20 juillet 2010

Où es-tu ?

Voilà des jours, des semaines que la vie, le temps nous ont séparés.
Les roses du jardin se sont fanées et avec elles, ton souvenir...
Je t'imagine sous d'autres cieux, beau comme un albatros, glissant sur les ailes du vent.
Ton envol nous éloigne chaque jour.
Le souvenir de ta tendresse caresse encore ma peau. La réminiscence de tes effleurements emplissent mes rêves d'un parfum suave et épicé.

Ce soir, dans la solitude de cette chambre vide, je pense à toi.
Ce soir, je te revois dans ce fauteuil, que tu avais délicatement installé auprès de mon lit pour veiller sur mes nuits d'enfer, posé là en chevalier, gardien de ma quiétude nocturne.
Ce soir, je t'imagine, assis là dans la pénombre, te racontant ma journée, mes craintes, mes joies.
Ce soir, je partage ton absence, confident invisible et silencieux.
Où es-tu gardien de ma paix, de mon sommeil.

Je me souviens de ton désir dissimulé, lorsque tu disais : "que veux-tu que je lise ?"
Tu faisais semblant d'hésiter entre le Petit Prince et le Messie récalcitrant, mais dans ton silence, nous savions tous les deux, que le Messie allait nous rendre visite, comme tous les soirs.
Alors, ses paroles emplissaient la nuit, comme pour me guider sur les pentes délicieuses de rêves les plus fous, avant de partir, je l'entendais dire : " Un nuage ne sait pas pourquoi il se déplace justement dans telle direction et à telle vitesse..., voilà ce que le manuel avait à dire... Il ressent une impulsion... C'est la place où il doit aller maintenant. Mais le ciel connait les raisons et les modèles derrière chaque nuage, et les connais aussi lorsque tu t'élèves assez haut pour voir au-delà des horizons..."
Alors je m'envolais transportée par ta voix...

Ta voix... Celle qui me berçait, celle qui me caressait, celle qui apaisait mon coeur de toutes agitations. Celle que j'aimais entendre empreinte de soleil, douce comme une guimauve gout violette.
Ta voix, qui à l'aube d'un jour nouveau, me chuchotait tendrement : "C'est l'heure !", enveloppée d'effluves caféinées.
L'heure d'ouvrir les yeux sur ton sourire, sur ton regard troublant, sur ton corps patient, veilleur de mes nuits infernales.
Où es-tu ?

3 commentaires:

Nath a dit…

Bonjour Angeline !
Je suis très émue par ton texte, c'est magnifique, douloureux aussi.. parce que l'on aurait aimé que ce soit différent !
Lorsqu'il y a un être qui fait partie de soi avec une telle communion, une telle dimension, où qu'il soit sur cette terre, il court dans tes veines, il court dans chaque cellule de ton corps et de ton âme !
Mon amour, je l'ai perdu mais je sais qu'il vit en moi, peu importe où il se trouve !
Je voudrai écrire, comme toi, peut-être pour lui, un jour...

un ange passe a dit…

Bonsoir Nath, merci beaucoup pour tes compliments, cela me fait chaud au coeur ! Je te souhaite de trouver les mots pour écrire tes pensées, coucher tes sentiments même de façon virtuelle.
Ce texte est empreint de vérité celle de mes sentiments pour un être merveilleux qui s'ignore, mais l'histoire n'est que fiction.
Peut-être ne devrais je pas le dévoiler, car je brise le charme du texte, mais c'est juste pour te montrer que tout est possible !
Alors je te souhaite de réussir à écrire tout ce que ton coeur porte !
A très bientôt, chère Nathalie.
encore merci

Seb! a dit…

Un texte très touchant...